Théâtre en plein air : une île

Une troupe de théâtre excentrique plonge dans la catastrophe sur une petite île – dans le vrai sens du terme : un metteur en scène très motivé avec une pincée de mégalomanie met en scène la fin du monde avec une dédicace qui ferait rougir même Shakespeare. À la recherche d’une île salvatrice pour Robinson Crusoé ou d’un refuge pour les survivants du Titanic, on ne se retrouve pas dans un cadre grandiose, mais seulement sur un tas de sable.

Alors que la troupe se débat avec les bas-fonds de son propre drame, la question se pose : qu’est-ce que la réalité ? Lequel d’entre eux est spectateur et qui joue le rôle principal dans le théâtre chaotique de la vie ? Les différents scénarios apocalyptiques s’entrechoquent sur scène comme s’ils avaient atterri dans un Thermomix absurde, et les frontières s’estompent plus vite qu’une pieuvre dans un tourbillon.

« Une île... » de Herbert Schoppmann (à l’origine intitulé « Littérature ») se présente comme une pièce absurde pour un temps absurde, toujours joyeuse et picturalement ludique – un feu d’artifice de folie qui emmène non seulement les acteurs, mais aussi le public dans un voyage à travers la tourmente de la réalité et de la folie.